De l'Agence France Presse, le 10 mars 2006 :
" Après la cérémonie d'ouverture vendredi soir au stade Olympique - 25.000 personnes attendues -, 486 athlètes, portant haut les couleurs de 39 pays (au dernier pointage mercredi), vont se mesurer dans une logique de dépassement du handicap en ski alpin (à Sestrières), ski de fond et biathlon (Pragelato), hockey-sur-luge (Turin) et curling en fauteuil (Pinerolo, à 50 km de Turin). "
Les veillées d'armes, les entraînements intensifs, les larmes de joie ou de détresse, des records sûrement, l'ombre du dopage peut-être...: la flamme des Jeux d'hiver va de nouveau embraser Turin et sa région avec les IXe jeux Paralympiques d'hiver du 10 au 19 mars.
Après la cérémonie d'ouverture vendredi soir au stade Olympique - 25.000 personnes attendues -, 486 athlètes, portant haut les couleurs de 39 pays (au dernier pointage mercredi), vont se mesurer dans une logique de dépassement du handicap en ski alpin (à Sestrières), ski de fond et biathlon (Pragelato), hockey-sur-luge (Turin) et curling en fauteuil (Pinerolo, à 50 km de Turin).
L'Allemagne et les Etats-Unis sont les deux puissances dans la ligne de mire des autres pays participants, parmi lesquels s'invite pour la première fois la Mongolie.
Aux derniers jeux d'hiver célébrés à Salt Lake City en 2002, les Allemands avaient fait main basse sur 17 médailles d'or (13 chez les hommes, quatre chez les femmes). Les Américains avaient dix fois offert à leur public le métal le plus précieux. La Norvège était aussi repartie du Nouveau monde avec dix médailles d'or.
La France va essayer de faire mieux que ses deux médailles d'or en 2002 (Pascale Casanova - déficiente visuelle - en descente et Denis Barbet - paraplégique - en slalom). Au total, 25 athlètes défendront le drapeau tricolore (dont six guides de skieurs déficients visuels) dans trois disciplines (ski alpin, ski de fond, biathlon).
Pour assurer le spectacle, les organisateurs ont cherché à simplifier les règles, dans le respect de l'égalité des chances entre des concurrents qui ne vivent pas avec le même handicap, ni avec le même degré de handicap.
Athlètes debout, assis et déficients visuels sont désormais les trois seules catégories retenues. En ski, à l'intérieur de chaque catégorie, le temps réel de chaque coureur sera pondéré par un coefficient qui prend en compte son degré de handicap.
Compliqué? Pas du tout, répond le président de la Fédération française handisport (FFH), André Auberger: "Cela donne une épreuve plus attractive".
Cela évite aussi la multiplication des compétitions: aux derniers jeux Paralympiques d'été en septembre 2004, il y avait par exemple des courses de vitesse pour pratiquement chaque catégorie de handicap... et parfois pénurie de concurrents.
Le courage du sportif qui a surmonté la perte d'une partie de sa validité est évidemment une valeur cardinale de ces "autres" jeux - où il n'est d'ailleurs pas forcément de bon ton d'insister lourdement sur la "leçon de vie" que symbolise chaque participant.
Malgré tout, les athlètes "différents" se considèrent avant tout comme des sportifs de haut niveau et certains ne sont pas à l'abri de la tentation de la triche. La preuve: 280 tests antidopage seront pratiqués à Turin par le CIP (Comité international paralympique).
A Athènes, les jeux Paralympiques d'été avaient commencé à sortir de leur confidentialité médiatique. A Turin, les épreuves pourront être suivies en direct sur le web. France Télévisions prévoit un résumé quotidien des épreuves diffusé sur France 3 dans la matinée et près de 150 heures de retransmission en direct sur ADSL, internet et téléphones mobiles.
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